… à la fin de ma première année à Montpellier, mon amour pour le français avait-il des ailes d’anges, si j’ose dire. Il s’envolait doucement et hardiment ; il planait à une hauteur jusqu’alors insoupçonnée dans la sérénité du ciel des Lettres. Il avait gagné en profondeur aussi. Il plongeait ses racines dans les ténébreuses zones de la vie qui se déroulait sous les toits, dans les rues, dans les jardins, dans la ville, dans les campagnes, et dans toute une contrée enfin où se parlait cette langue, entre hommes et femmes, jeunes et vieux, enfants et adultes, habitants et gens venus d’ailleurs, et, finalement, entre moi, ce quelqu’un d’ailleurs, et les autres.
… モンペリエの最初の年の終わりに、私のフランス語への愛は言うなれば、天使の羽を手に入れたようなものでした。穏やかに、力強く飛びたったのです。澄み切った”文字の空 “の中で、これまで思いもよらなかった高さまで舞い上がりました。深みも増しました。屋根の下で、街路で、庭で、町で、田舎で、そしてこの言語が話されている地域全体で、男と女、若者と老人、子供と大人、住民と別の地域から来た人々、最後によそから来た私と他の人たちとの間に、生活の暗い部分にまで根を伸ばしたのでした。